Version française du spectacle original belge néerlandophone créée le 24 octobre 2003 au Forum de Liège en Belgique.
Le spectacle a ensuite été joué à Paris au théâtre des Folies Bergères.
Virginie Perrier
Nathalie Pâque
Fabian
Ballarin
La Reine : Virginie Perrier
Blanche Neige triomphe (26/10/2003)
La comédie musicale saluée à Liège par des standing ovations
LIEGE Jolie coïncidence : vendredi, jour de la première francophone de Blanche Neige au Forum de Liège, d'épais flocons sont tombés doucement sur la Cité ardente... Un signe d'heureux augure : le spectacle fut accueilli au terme de ses deux représentations, par deux standing ovations triomphales - la salle rouge et or en frémit encore de plaisir.
Alain Soreil, qui s'y connaît en matière théâtrale puisqu'il travailla plusieurs années aux côtés de Robert Hossein, était le premier ébloui. «C'est populaire et magnifique, on éprouve un tel plaisir à ce spectacle, qu'on a envie de le faire partager à tout le monde!» Et c'est vrai. Difficile voire impossible, de trouver une fausse note - dans tous les sens du terme - à cette Blanche Neige made in Belgium. La preuve : elle réussit l'exploit de capter l'attention continue des plus jeunes des bambins et ce, pendant près de deux heures (1 h 45) !
Le premier personnage qui apparaît sur la scène est la seconde héroïne de la comédie musicale, une vraie méchante que les enfants adorent détester tant elle est empreinte de cruauté et de haine : la Reine. Magistralement interprétée par Virginie Perrier, elle alterne les répliques cinglantes - «Ne m'appelle pas maman... Tu n'as plus de parents, c'est pour leur argent que je t'ai adoptée... Je ne t'ai jamais aimée et je ne t'aimerai jamais...» -, les pas de danse burlesques - sa tentative de séduction du prince, telle une poule envers un coq, est hilarante ! - et les refrains pathétiques - «Suis-je méchante ? J'ai seulement voulu effacer les traces du temps qui passe...»
Nathalie Pâque, dans le rôle-titre, est tout simplement parfaite : elle est la douceur et la fraîcheur incarnées, la princesse que toutes les petites filles voudraient être, celle qui se fait aimer de tous, du beau prince incarné par un Fabian Ballarin chevauchant avec prestance son blanc destrier (encore une trouvaille drôlissime !) aux sept nains. Des nains en chair et en os, les clous du spectacle qui déclenchent l'hilarité générale à chacune de leur apparition - et leur superbe accent anglais ne fait qu'ajouter au comique de leur prestation.
Quasi-inexistant dans la version de Disney, le majordome de la reine (Gontrand) occupe ici une place prépondérante : après avoir trahi Blanche Neige - «Majesté, le Prince est amoureux de votre fille...» -, il préférera lui laisser la vie sauve et mènera le Prince à son refuge sylvestre...Thierry Gondet campe avec brio un personnage grand-guignolesque, entre le clown blanc et l'Auguste. Un régal.
Enfin, l'atmosphère musicale est entraînante, enveloppante, parfois fracassante (les coups de tonnerre font pleurer quelques bambins...), les décors sont féeriques, les chorégraphies superbes et les chansons, accrocheuses, restent longtemps dans l'oreille et donnent envie de les connaître par coeur. Bref, on l'aura compris, Blanche Neige est un spectacle à voir à tout prix, les tout-petits comme les plus grands, comme les parents, vont l'adorer. Garanti sur facture ! NB - Jusqu'au 30 octobre au Forum (04/223.18.18), dès le 9 novembre à Charleroi (071/31.12.12) et dès le 16 novembre au Cirque Royal (02/218.20.15).
Article de Ingrid Otto
© La Dernière Heure 2003